D’une importance capitale pour la protection du climat, les forêts du Bassin du Congo revêtent plus de 172 millions d'hectares et constituent le deuxième plus grand massif de forêts tropicales humides du monde après la forêt amazonienne.Elles abritent une faune d'une grande richesse et une biodiversité unique en son genre mais, si elles sont esssentielles à la survie d'espèces animales telles que le gorille ou le bonobo, elles le sont plus encore pour la population de la République démocratique du Congo : On estime que 40 millions de Congolais dépendent exclusivement de ses ressources.
Les troubles permanents et les guerres incessantes qui ont émaillé l'histoire du pays depuis son indépendance ont longtemps protégé le Congo d'une surexploitation forestière industrielle. Mais la situation s'est inversée depuis 2002 avec l'avènement de la paix et les élections de 2006. 20 millions d'hectares ont été livrés à des exploitants forestiers souvent peu scrupuleux, au grand détriment des populations paysannes qui ne reçoivent en indemnités que de vagues promesses de construction d'école ou de dispensaires, de sacs de sel ou de caisses de bière qui n'améliorent à vrai dire guère leur ordinaire. Alors que les sociétés industrielles voient leurs profits gonfler de jour en jour, les populations congolaises rurales continuent à croupir dans la misère.
L'enjeu est de taille et la communauté internationale se mobilise aujourdhui pour favoriser le reboisement et éviter le pillage systématique des ressources ligneuses de ce pays sorti exangue d'une trop longue période de conflits armés violents et multiples.
Aujourdhui, la CITES RDC et l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature - ICCN s’engage auprès du gouvernement afin de faire avancer les lois en faveur de la régulation et la protection des forêts.